Objectifs
relatifs à l’observation réfléchie
de la langue
Au
niveau des phénomènes grammaticaux portant
sur le texte, il s'agira pour les élèves de repérer
les divers substituts d'un nom (pronoms et substituts nominaux) dans
un texte lu et de réaliser les substitutions nécessaires
lors d'une activité d'écriture (résumé).
Une attention particulière sera accordée au repérage
des fonctions syntaxiques de la ponctuation.
Au
niveau du lexique, il s'agira de travailler sur un lexique
spécifique
(enrichissement lexical autour de l'expression d'une émotion)
; d'utiliser le dictionnaire pour retrouver la définition
d'un mot dans un emploi déterminé (être capable
d'avoir recours de plus en plus spontanément à cet "outil-ressource").
Objectifs
relatifs à l’éducation artistique
Les
I.O recommandent de réinvestir les connaissances acquises
dans le domaine des arts visuels dans d'autres disciplines. Les liens
créés tout au long du projet entre les récits
mythologiques et leurs représentations artistiques en seront
les garants. Plus spécifiquement, il s'agira pour les élèves
de caractériser simplement une œuvre d’art, notamment à la
lumière des connaissances acquises, et de s'initier à la
pluralité des points de vue. Les élèves seront également
amenés à comprendre les différences et points
communs entre les pratiques de la classe et les démarches
des artistes. Dans le cadre de l'éducation musicale, il s'agira
de sensibiliser les élèves à un genre particulier
(l'opéra).
En
attendant la 6ème
Le
travail développé autour de la mythologie est un
biais par lequel il est possible de contribuer à la liaison
Cm2 - 6ème. En effet, si l'on étudie les programmes
du collège en français, latin et histoire, nous y retrouvons
des échos intéressants aux programmes du cycle 3.
Quel
lien avec l'enseignement du français au collège
?
Dans
la section "Lectures", l’un des objectifs du
programme de français en 6ème est de "s’approprier
les éléments clefs d’une culture commune", à savoir, "les
origines gréco-latine et judéo-chrétienne de
notre civilisation" (Enseigner au collège. Français,
2002). Ainsi, dans les "textes à lire", le document
propose d’approcher les grands mythes de l’Antiquité,
cela par l’intermédiaire de l’étude de
documents iconographiques, de visites de monuments et de musées
(relation texte-image). La mythologie peut également servir
de base à l’approche des genres de textes. Ainsi, l’élève
doit "connaître les traits essentiels des mythes, modèles
et références du passé qui tissent la vie culturelle
de notre société". De même, dans la section "Ecriture",
les programmes de 6ème préconisent l’utilisation
des mythes comme support d’écriture ("récit à partir
d’un mythe ou d’un héros"). Autrement dit,
la "sensibilisation à l’héritage antique" fait
partie intégrante de l’enseignement du français
en 6ème, avec un objectif double : initier les élèves à la
connaissance d’une culture fondatrice (étude des grands
mythes) et permettre à chacun de repérer dans le monde
actuel l’héritage gréco-latin.
A
l’instar des programmes de l’école primaire,
les programmes de 6ème préconisent l’interdisciplinarité :
l’étude des textes mythiques doit être organisée
en lien avec l’histoire. La mythologie se prête, de fait,
facilement à l’interdisciplinarité. Nous voyons
donc que le travail effectué à partir des mythes au
collège n’est pas fondamentalement différent
de celui mené en cycle 3. Aussi est-il possible, comme les élèves
de 6ème, que les élèves de cycle 3 réfléchissent
sur la langue (lexique, temps utilisés, etc.), mettent en
voix, produisent des écrits ("récit à partir
de la figure d’un héros", etc.), effectuent
des recherches documentaires (autour des personnages mythiques,
etc.).
Quel lien avec l'enseignement
du latin au collège
?
Une
des finalités de l’enseignement du latin au collège
est d’"éveiller et de développer la
curiosité de
l’élève, de nourrir son imaginaire par la
connaissance des mythes et des représentations du monde
propres à l’Antiquité" (Enseigner
au collège. Latin, 2001). Cet enseignement est en relation étroite
avec l’enseignement du français mais aussi avec
l’histoire
et l’éducation civique.
Quel lien avec l'enseignement
d'histoire au collège
?
Le
programme d’histoire de 6ème, consacré au
monde antique, est aussi l’occasion d’étudier
la mythologie. La nécessité d’établir
des liens avec le programme de français y est clairement mentionnée.
Une
entrée pertinente dans
la littérature
et l'hypertextualité
La
mythologie et la littérature entretiennent depuis toujours
des rapports à ce point intimes qu’il est parfois
difficile de les distinguer. Aussi nous a t-il semblé justifié d'utiliser
des récits mythologiques comme support d'un "travail
littéraire". En outre, travailler autour de récits
mythologiques se prête facilement à une approche inter/hypertextuelle.
En effet, comme le mentionne Catherine Tauveron (2002), le mythe,
même s'il est le plus souvent connu par un texte "classique",
peut apparaître sous beaucoup de formes de réécriture.
Celle-ci définit l’hypertextualité comme une
relation de dérivation entre un texte et un autre, à savoir
une reformulation d’un texte-source. La transposition est
un type d’hypertextualité, qui désigne l’opération
de transcodage qui permet le passage d’un médium à un
autre. Nous verrons que dans le cas qui nous occupe,
il s’agit du passage du mythe, récit de tradition
orale, à son écriture
sous forme d’opéra. Cette reformulation suppose des
correspondances, des équivalences qui tiennent compte de
la spécificité des codes mis en relation.
Ainsi,
travailler dans le cadre de l'hypertextualité est une
entrée passionnante dans le littéraire, en ce sens
où cela créer une sorte de connivence culturelle
entre le lecteur et le texte.
Des "histoires" au
carrefour
de plusieurs disciplines
L'Éducation nationale a constamment réitéré le
souhait de voir s'instaurer un dialogue entre les disciplines pour
créer une cohérence entre les savoirs et mettre fin à un
cloisonnement de la discipline, devenu improductif. Aussi, l'interdisciplinarité,
la pluridisciplinarité et la transdisciplinarité sont-elles
apparues dans le champ scolaire.
Le
projet de lier la mythologie et les arts est né de l'idée
qu'un réseau de connaissances se nourrit de l'acquisition
de nouvelles connaissances : il enrichit et s'enrichit dynamiquement.
Par exemple, si l'œuvre d'art se "ressent", elle
se perçoit plus vivement à la lumière du
contexte référentiel dans lequel elle a été produite.
Le "jeu" de résonance entre un mythe et ses
représentations
artistiques (que ce soit un tableau ou un opéra) devrait
créer
chez l'élève un réseau de connaissances
et d'émotions
toujours plus riche à mesure que les liens se tissent.
De part la nature de la mythologie même, et des échos
dans le domaine littéraire et artistique tout au long
des siècles,
travailler autour de récits mythologiques se prête
fort bien à une approche interdisciplinaire. Une discipline
nourrit l'autre, et réciproquement.
Mythologie
et interdisciplinarité
Références bibliographiques
Documents officiels
MINISTERE
DE LA JEUNESSE, DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE
LA RECHERCHE (2001). Enseigner au collège. Latin (option).
CNDP : Programmes et accompagnement.
MINISTERE
DE LA JEUNESSE, DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE
LA RECHERCHE (2002). Enseigner au collège. Français.
CNDP : Programmes et accompagnement.
MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE
LA RECHERCHE (2002). Horaires et programmes d’enseignement
de l’école primaire. Bulletin Officiel du 14.02, H.S
n° 1.
Ouvrage
TAUVERON,
C. (dir.) (2002). Lire la littérature à l’école. Paris
: Hatier Pédagogie.