Origine et premiers éléments de définition
"Mythe" vient du grec muthos, qui signifie "mot" ou "histoire".
S’il fallait définir ce qu’est un mythe, nous
dirions, avec Littleton (2002), que les mythes sont des "miroirs
magiques" dans lesquels il est possible de voir le reflet de
nos craintes et espoirs, ainsi que celles de nos ancêtres.
Ce sont des récits passionnants qui peuvent faire rire, trembler
d’effroi et pleurer. Ils sont l’héritage collectif
de l’imagination du monde et représentent les racines
de la littérature, de la philosophie et de la religion. Neil
Philip (1999) souligne que les hommes ont toujours aimé raconter
des histoires. Ces histoires - les mythes - sont des récits
de la création du monde et de l’humanité, des
faits et gestes des dieux et des héros.
Les
fonctions des mythes
Au niveau fonctionnel, les mythes permettaient
d’apporter
des réponses aux grandes questions philosophiques, telles
que la création de l’univers, la nature des forces qui
le modèlent, l’origine de l’homme et celle des
premières communautés humaines. Ils permettaient également
de répondre à des interrogations plus intimes en constituant
un guide comportemental, en définissant les obligations de
la vie sociale et en éclairant ce qui devait advenir après
la mort. Enfin, ils fournissaient ainsi les bases des croyances sur
lesquelles les individus pouvaient construire leur vie.
Selon
Jacques Perrin (2004), le mythe correspond à une explication
de la réalité ou d’un comportement s’inscrivant
dans un contexte social, historique, scientifique particulier, mais
aussi à un modèle à méditer, à interpréter,
ayant un fort pouvoir. L’une des fonctions du mythe est de
glorifier l’ambiguïté et la contradiction. En ce
sens, il est impossible d’y percevoir un message unique, clair
et cohérent. Tout comme la poésie, la mythologie est
une explication métaphorique du monde, fluide et interprétable
(polysémie du mythe).
Neil Philip (1999) précise que lorsqu’une civilisation
est parvenue à maturité, ses mythes sont parfois relégués
au rang de superstitions, sans toutefois perdre leur puissance spécifique,
dans la mesure où les mythologies contiennent toute la passion
dont est capable l’esprit humain.
Ainsi, les questions soulevées par les mythes sont si nombreuses
et quasi-universelles qu’ils ont toujours suscité un
grand intérêt, et ce, au-delà des barrières
culturelles. En effet, les mythes des différentes parties
du monde partagent d'étonnantes ressemblances. En outre, si
la mythologie est toujours aussi vivante, c’est qu’elle
joue essentiellement sur une tradition orale, celle de l’histoire
que l’on se raconte de génération en génération.
Concernant
l'origine des mythes que le présent
site met à l'honneur,
le choix s'est porté sur la mythologie grecque, dans la mesure
où notre culture est empreinte de nombreuses références
aux mythes grecs (voir, par exemple, les nombreux adjectifs, substantifs
et figures de style trouvant leur origine dans cette mythologie).
Références
bibliographiques
 LITTLETON,
C. S. (dir.) (2002). Mythologie.
Une anthologie illustrée
des mythes et légendes du monde. Paris : Gründ. |
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PERRIN,
J. (2004). Littérature et mythologies… Nouvelle
Revue Pédagogique – Lettres, Collège, n°564.
Nathan. |
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| PHILIP,
N. (1999). Mythes & légendes. Larousse. |
